vendredi 28 juin 2013

Semaine 26 de l'an 2013 - Destinataire: Bordel psychychique

Musique de la semaine à écouter: Fly de Ludovico Einaudi (musique de Intouchables)


Cher bordel psychique que je suis en train de vivre. Ces quelques mots te représentent un peu, 


J'ai décroché cette semaine. Je n'ai pas décroché la lune ni le soleil ni aucune étoile. Je me suis décrochée toute seule. J'étais sur un nuage le weekend dernier, navigant entre le bonheur, la joie, les beaux souvenirs, les retrouvailles. J'ai échappé à l'orage de la vie, ainsi qu'aux éclairs qui te foudroient et t'assomment tellement les nouvelles peuvent être mauvaises de temps en temps. Bref, je me suis décrochée de cette parenthèse loin de tout et l'atterrissage a été trop brutal. Alors d'un coup, comme ça, on se décroche de tout. 

Je suis devenue une zombie en pleurs. C'est dur. J'erre sans fin dans cette semaine. Je souris aux gens, je plaisante avec eux. J'essaie d'être là pour ôter les doutes de ma petite cambodgienne, j'essaie de comprendre certains. Je remets ce masque qui m'a sauvé tant de fois de certaines situations. Sauf que je poursuis mon travail sur moi-même. Je me perds. Je ne sais plus qui je suis. Je ne veux plus porter ce masque qui à la longue devient si lourd. Je ne veux plus voir personne. J'ai envie d'envoyer balader tout le monde. Et même avec celui avec qui tout est simplement simple, et bien ça arrive à ne plus être si simple. J'avais cette envie profonde de repartir à zéro sur tout. Je me suis rendue compte que j'avais besoin de pleurer. Pleurer, chouiner, pleurer, crier, errer, pleurer...Je voulais être seule mais surtout pas avec moi-même. Je ne savais pas à qui me confier et dans le fond j'en n'avais peut-être pas envie. Je me perds. Personne me comprend, même pas moi. Je divague. Je lutte. J'écris et ça ne sert à rien. J'en peux plus. Je suis à bout. Semaine noire et morbide. Je ne me reconnais plus. Je ne suis plus moi. J'ai peur et en même temps je veux pouvoir avancer. Encore. 

Je suis en colère. Cette colère qui crée une boule au ventre et qui pique le nez. J'ai mal trop mal. C'est ça le revers d'une relation fusionnelle. La plus merveilleuse des femmes au monde a compris. Elle a compris que si je lui ai dit ça c'était simplement pour me protéger. Mais en fait, c'était trop tard. C'est bien de l'avoir dit, de l'avoir exprimer mais trop tard ça ne sert à rien. Je suis touchée, trop touchée, trop émue. Je veux plus avoir d'émotions. Je suis un monstre en devenir. Ne plus rien ressentir. C'est trop demandé? Je ne veux plus être au centre de toutes mes émotions. C'est trop dur à gérer. Surtout quand je suis perméable à toutes celles des autres. Que je ne supporte plus demander des nouvelles aux gens, et bien entendu, ils en ont rien à foutre vu qu'ils ne répondent que deux ou trois jours plus tard. Ça se dit être des amis?!!! Tout le monde a ses problèmes. Tout le monde ne peut pas penser à l'autre. Mais merde quoi la moindre des choses c'est de répondre à l'attention qu'on peut avoir eu pour nous. Il y en a marre. Je déconnecte. Je décroche. 

Je suis en colère. Je suis fatiguée. Je suis triste de ne plus me reconnaître. J'ai perdu tous mes repères. Qui je suis? Qui je veux être? Qui sont ses amis qu'on peut compter sur les doigts de la main? Qui est la mère de qui? Je fais une pause obligatoire dans mon tourment. On remet le masque pour quelques heures. Histoire d'aller travailler. D'aller aider des personnes qui sont peut-être plus dans le désarroi que moi. Je prends leur mal-être en plein cœur. J'aime ce travail plus que tout mais parfois les limites sont durs à poser. Je suis à fleur de peau. Je rentre et ça recommence. Toutes les questions, toutes les peines me retraversent. Ça me blesse. J'ai mal. Non cette semaine ça ne va pas. Oui j'aurais peut-être besoin de vrais amis. Ceux qui décrochent leur téléphone même quand ils sont normalement en repas avec d'autres amis. Lui c'est le seul le vrai. Et même s'il ne peut pas me comprendre tout le temps. Même si je dois l'exaspérer et qu'il ne sait pas tout le temps comment réagir avec moi. Il est là. Et simplement ça. C'est ce qui est de plus beau, plus fort. Les autres, ils ne savent pas. Ils ne veulent pas savoir. Ils sont dans leur bulle et seul leur nombril compte. C'est pas grave. Je suis aussi comme ça en ce moment. 

Il ne faut pas franchir la ligne de la folie... Mais où se situe-t-elle? - Cité internationale Lyon juin 2013


Je suis en colère. Je suis triste. Je pleure. Je hurle. Je reste en position fœtale sur mon lit. Je suis abattue. Je ne veux plus de tout ça. Je suis désœuvrée. Je me perds. Je ne sais plus, je ne sais pas. Je fixe un point du regard et je ne le quitte pas pendant des heures. J'ai mal trop mal. Alors je craque. Sur le moment une griffure. Ca soulage. J'en veux plus. Mais non! Je ne dois pas retomber la dedans. Je me déçois. Je pleure. J'ai mal. Mais je ne peux plus rien faire pour me soulager. Je veux partir. Mais je ne veux pas bouger. Même ça, ça fait mal. Je veux être seule mais surtout pas avec moi-même. Je suis fatiguée. J'en peux plus. Seule mais pas seule. Je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais pas ce que je peux. Je ne sais pas ce que je dois. Je ne sais pas ce que je sais. J'ai décroché cette semaine...

Ne plus être. Ne plus être humain. Ne plus être moi. Ne plus me recon'être.

Mam'z'aile Oménie

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