jeudi 15 janvier 2015

Semaine 3 de l'an 2015 - Destinataire Mes Hautes Lumières

Musique de la semaine à écouter: Les hautes lumières de Fauve 

Mes Hautes Lumières, 

L'heure est grave, trop grave qu'on ne peut tous réagir de la même façon. En effet, le début d'année 2015 nous pousse à bout. Il nous fatigue, nous énerve, nous lasse, nous choque, nous laisse sans voix, nous fait pleurer, nous tue, nous indigne, nous révolte, nous attriste, nous oblige à faire des deuils, nous impose des choix, nous impose des voies à suivre, nous fait subir la vie, nous fait perdre notre humour, notre joie de vivre et notre bonheur, nous épuise, nous rend solitaire, nous affole, nous effraie... et j'en passe. 

J'en ai vécu des début d'années, mes hautes lumières, mais celle-là est particulière. Je ne parlerais pas de l'attentat de Charlie Hebdo, où l'espace de quelques temps nous avons tous changé de prénom, nous avons tous changé d'identité, nous nous sommes tous réunit. Mais cela ne durera pas. Non, je ne suis pas pessimiste, j'ai simplement observé le monde et sa façon d'être. Nous nous rassemblons tous sous le coup de l'émotion et comme le monde est égoïste et hypocrite nous regarderons à nouveau notre nombril, nous retournerons à nos soucis quotidiens sans oublier, non. Mais en passant outre, en se disant que ça ne recommencera pas. Qu'on a suffisamment montré l'union patriotique française et qu'on est tous derrière notre belle démocratie avec toutes ses libertés, qu'on est indigné quand on y touche, qu'on ne reste pas insensible aux meurtres, au massacre. Mais arrêtons de nous leurrer, cette démocratie, ce système français on le critique tous, toute la journée. Enfin, passons, j'ai dit que je ne parlerais pas de cet attentat, alors continuons, mes hautes lumières. 

Ce début d'année a un goût de grande fatigue pour moi, d'usures, de stop, de assez, de "j'en peux plus". Peut-être que j'ai trop de boulot? Peut-être que sans vacances c'est dur de garder les pieds sur terre? Peut-être que je ne me sens pas soutenu dans ma démarche par ma famille? Peut-être que je revis la séparation de mes parents et surtout le sentiment de solitude et du poids du monde qui s’abat sur vos épaules quand vous êtes fille unique, alors que je me lance dans le vide niveau professionnel? Peut-être que le fait que Celui avec qui tout est simplement simple vit un deuil particulier, qui me renvoi au mien et à mon sentiment d'impuissance dans mon soutien envers lui? 

En tout cas, ce début d'année a cette envie folle de vacances au bout du monde, ce besoin de souffler, de respirer le grand air, l'air pur qu'on nous enlève à chaque fois qu'on nous contraint à faire quelque chose, à subir, à perdre notre liberté. J'ai le sentiment qu'on m'a coupé les ailes, qu'on ne veut plus que je vole, que je crée, que j'écris. Je lutte au fond de moi, incessamment, contre tout ça. Mais je n'ai plus le temps. Je me retrouve enfermée dans le corps du petit lapin blanc d'Alice au pays des merveilles. Je cours après le temps, je ne peux plus me poser, que ce soit dans mon corps ou dans ma tête. Je cours pour ne plus penser ou même panser. Je ne peux plus, je suis à bout de force. Mais où êtes vous mes Hautes Lumières? 

D'habitude, il y a toujours cet élan autour de moi, ces instants d'amour et d'amitiés qui m'apportent tant. Et aujourd'hui je me rends compte que si je ne fais rien, rien ne se passe. Si je ne réunis pas les gens, je n'existe pas. Sauf que ça m'épuise de toujours demander, toujours organiser, toujours prévoir. Où est l’instantanéité du moment? Où est la spontanéité des émotions, des rencontres, des mots et des gestes? Rassemblez-vous mes Hautes Lumières! Vous êtes tout ça et vous manquez à ma vie. Donnez moi ce souffle d'air nouveau dont j'ai tant besoin en ce moment. J'ai besoin de surprises de chaque jour. Je veux simplement m'émerveiller de chaque instant, de chaque minute que la vie m'offre mais si vous vous éteignez, que vais-je voir dans le noir? 

Mes Hautes Lumières vous êtes mes amis, ma famille, celui avec qui tout est simplement simple, vous êtes toutes les personnes que je croise dans ma vie et qui laisse en moi des traces indélébiles. Brillez! Vous êtes magnifiques quand je vous vois. Vous êtes des étoiles si lumineuses! Partons simplement à la découverte du monde avec tous nos regards qui s'entrecroisent. Prenons nous la main et courrons, fuyons la noirceur. Moi j'irais n'importe où mais qu'avec celui avec qui tout est simplement simple, qui m'apporte son soutien indéfectible, sa lumière, son amour, sa compréhension. C'est avec lui aussi que je vis mes plus Hautes Lumières, avec lui que je les partage, à lui que je les offrirai! 

Merci de partager avec moi toutes ces Hautes Lumières. Aux prochaines que nous vivrons ensemble. OK? - Etretat Août 2014.



Après la nuit Avant le jour Et à travers les roselières Après la nuit Avant le jour J'irai chercher les hautes lumières Aux innocents les mains pleines Je t'emmène lancer les médailles Dans l'eau bleue des fontaines Et cueillir à nouveau ces visions Qu'on s'offrait autrefois comme des couronnes 
Ces visions qu'on s'échangeait Pour se dire, pour se rappeler Je suis veilleur, tu es musée Je veux sentir les feuilles de menthe craquer Sous nos dents avec la chlorophylle qui s'échappe Et te faire écouter le son de carillon Que fait le claquement des drisses de pavillons contre les mâts Avec en fond le grand fracas de la mer qui rapporte Et au-dessus la procession d'cargots des nuages bas et blancs J'voudrais te faire rencontrer les femmes cyprinées des bal queen (??) Qu'elles nous habillent de robes et de diadèmes Au croisement d’Amsterdam et de la 80ème Pendant que moi j'te mettrai au poignet Des bracelets de tissus qui deviendront des bracelets de fleurs Puis des rubans, puis des violons J'porte le blason de mon clan Je l'ai désormais gravé sur la face visible de mon coeur Mais ça ne fait pas mal rassure toi au contraire J'ai fais broder le souvenir étincelants sur deux manteaux de nuit Que m'ont offerts des frères tisserands, drapiers canus J'ai à la main mes haussières Je suis prêt 

Après la nuit Avant le jour Et à travers les roselières Après la nuit Avant le jour Je t'offrirai les hautes lumières Aux innocents les mains pleines Je t'emmène plonger dans la Seine Et nager dans les courants forts de Beauchamp Nager dans les rivières, remonter les ruisseaux Puis prendre un bain brûlant Où je laverai ta peau au lait d'ânesse Avant de sécher ton corps moi-même, comme avant Quand on était adolescents Je veux faire l'amour dans les champs Dans les clairières, dans les taxis Je veux faire l'amour partout Même sur les toits de Paris Je veux résider au creux de ton cou 


Et dans tes draps parfumés au lilas Tandis qu'une madre enveloppé d'un châle rouge Bénit nos fronts en silence Avec des croix de baume au camphre J'te montrerai comment décrocher les boules blanches des symphorines Pour les éclater sous nos pieds et entre nos doigts Avant d'aller regarder la lumière d'un lampadaire qui rougoie Et qui vacille sous les berges du fleuve endormi dont les risées de vent emplissent la surface J'veux offrir cette cigarette à ma mère, Cette cigarette d'après la guerre et son odeur vanillée J'temmène voir le granite rose de ces îles qu'on peut pas déplacer mais c'est pour nous protéger J'temmène tout rejouer, peut être tout perdre mais p't être aussi tout rafler, tout braquer, tout gagner Après la nuit Avant le jour Et à travers les roselières Après la nuit Avant le jour Je t'offrirai les hautes lumières Aux innocents les mains pleines, Je t'emmène voir Tolède, Cabourg, Vienne et Navone Toucher la faience des rues de Lisbonne Et l'marbre blanc, lisse et brillant des palais J'veux entendre les salam des chauffeurs Et qu'ils nous cirent "Les enfants j'vous emmène à Orléans si ça vous plait" J'veux t'offrir le tintememnt des couverts d'argent contre le cristal et les mots précieux des miens J'veux écouterles histoires des anciens encore et encore Ces histoires millénaires qui renaissent On s'est connu il y a trois mille ans Et on s'retrouve maintenant et nos enfants en feront de même J't'emmène loin des griffes de la colère Loin des regrets, loin des nausées J't'emmène moin de la barbarie et des odeurs de kérozene brulé J'temmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves Et contempler les vivants, Ces gens qu'on croise parfois qui nous font tomber amoureux pour deux pour trois On doit encore parcourir la terre On doit trouver cent mille frères Et cent mille soeurs pour plus jamais être seul dans les cimetières Alors sur la colline du Palatin Par dessus les dômes byzantins Bientôt nous serons postés Nous armerons nos flèches de diamant pour devenir sagitaires Et décrocher les hautes lumières Après la nuit Avant le jour Et à travers les Roselières Après la nuit Avant le jour Je t'offrirai les hautes lumières Après la nuit Avant le jour Et à travers les roselières Après la nuit Avant le jour Je t'offrirai les hautes lumières

Fauve 


Merci. 
Mam'z'aile Oménie. 

mercredi 3 décembre 2014

Semaine 49 de l'an 2014 - Destinataire : Mon évidence

Musique de la semaine à écouter: Addicted to your love des Shady Brothers

Chère évidence, 

Il y a de cela six mois,  tu as décidé de te révéler pleinement à moi. Et quelle surprise d'avoir enfin la force de te voir en pleine lumière! Je n'avais plus à me cacher derrière des excuses toutes faites, des peurs de passer un cap, de te toucher du bout des lèvres, d'être tout simplement sûre de moi. Or j'ai compris avec toi qu'on ne pouvais pas être sûr de ce qui nous arrive si on ne veut pas ouvrir les yeux sur ce qui fait intégralement parti de nous. Tu étais là, surement depuis bien longtemps. Mais je n'étais pas en capacité de prendre conscience de ta présence. Celui avec qui tout est simplement simple a pu le faire bien avant moi et je le remercie de ne pas avoir détourner le regard mais au contraire de s'être battu pour toi. 

Tu as une valeur inestimable aujourd'hui. Je n'aurais pas pensé être capable de construire tout ça grâce à toi. De rendre ma vie plus merveilleuse, de me permettre d'affronter les difficultés avec plus de sourires, d'avoir plus confiance en moi, de croire en nouveau en l'Amour et d'avoir des projets personnels à deux. J'ai souvent eu peur de me livrer toute entière aux autres, au monde. Mais il n'y avait qu'à toi que je pouvais le faire. Tu m'a doucement libéré de toutes les chaînes qui m'emprisonnaient. A chaque maillon de ma vie qui m'enfermait dans la routine sans sentiment, tu as su les comprendre, les défaire avec toute la douceur et la délicatesse dont tu sais faire preuve. 

Ah quand l'évidence parle, tout ce qui est autour perd de sa valeur pour que tout le monde n'ait d'yeux que pour elle! 

Je me montre telle que je suis, avec mes imperfections, mes zones d'ombre, mes tâches de rousseur car maintenant je sais que c'est comme ça qu'on m'aime - décembre 2014
It’s quite a funny feeling
A feeling indescribable, you know, don’t let me go
It’s creeping up into my veins,
Flowing straight to my heart like butterflies, it’s you and I

When you wrap your hands around my waist
The love that feels the place
It gets addicting, oh it’s addicting 

I’m addicted to your love
Don’t need anything to boost me up and go
‘Cause you’re my love drug, oh you’re my love drug
I’m addicted to your love, don’t need anything to boost me up and go
You’re my love drug, oh you’re my love drug
Call me greed, call me crazy, but baby girl you’re my lady,
‘Cause you’re my love drug
Call me greed, call me crazy, but baby girl you’re my lady,
‘Cause you’re my love drug

Tell me who needs stars in sky if I can see the universe in your eyes, in your eyes
And if you leave the music stops, and all the chords and living sough they sang sound wrong 
When you wrap your hands around my waist
The love that feels the place
It gets addicting, oh it’s addicting 

I’m addicted to your love
Don’t need anything to boost me up and go
‘Cause you’re my love drug, oh you’re my love drug
I’m addicted to your love, don’t need anything to boost me up and go
Yeah you’re my love drug, oh you’re my love drug
Call me greed, call me crazy, but baby girl you’re my lady,
‘Cause you’re my love drug

Without you there’re too many hours in my mmh day… 
Would it be okay if I stole your time and you stole mine
Girl don’t leave and tell me what it is you gave to me, 
You got me tripping, you got me flipping on this bed

I’m addicted to your love
Don’t need anything to boost me up and go
‘Cause you’re my love drug, oh you’re my love drug
I’m addicted to your love, don’t need anything to boost me up and go
You’re my love drug, oh you’re my love drug
Call me greed, call me crazy, but baby girl you’re my lady,
‘Cause you’re my love drug
Call me greed, call me crazy, but baby girl you’re my lady,
‘Cause you’re my love drug


Grâce à toi,mon évidence,  mon quotidien s'est peu à peu transformer depuis six mois: Voir son sourire presque chaque jour de la semaine me rend heureuse. Plonger mes yeux dans les siens me donne le sentiment d'unicité. Sentir que nos doigts se croisent, se décroisent, s'entrecroisent à l'infini, me fait un joli sourire au fond du cœur. Lire ses mots dès qu'il m'en envoie, m'emplie de joie et d'émotions. Quand il me dit des mots tendre à l'oreille, mon cœur bat plus fort encore, je peux me sentir vivante comme jamais. Pouvoir recevoir sa tendresse, me montre qu'il est unique. Respirer son odeur est un précieux cadeau de tous les instants. Etre blottie au chaud dans ses bras, me permet de ne plus avoir peur de toi, et qu'au contraire, tu es celle qui nous as réunit. 

En fait, mon évidence, tu étais simplement simple à trouver, il fallait juste que je puise en moi la force nécessaire pour avoir ce grain de folie, pour franchir l'infranchissable et tomber en Amour! Merci pour tout ce que tu as rendu réel, mon évidence. Tu m'as ouvert un champ des possibles inimaginable.

Merci. 

Mam'z'aile Oménie

mardi 9 septembre 2014

Semaine 37 de l'an 2014 - Destinataire: ma mémé

Musique de la semaine à écouter: La route de Kyo
Le Gros Cerveau - Août 2014


Chère mémé,

Voilà 15 ans jour pour jour, qu'on m'annonçait la nouvelle la plus triste de ma vie: ta mort. Comment une enfant de 10 peut-elle se relever de la séparation de ses parents puis de ton décès? Longtemps j'ai cru que ce serait tout simplement impossible. Pleurant tout le temps. Ne trouvant plus la force de croire qu'un jour tout sera meilleur. J'en suis venue à plusieurs reprises à tenter le pire. Peut-être d'ailleurs pour essayer de te retrouver du mieux que je le pouvais. Je sais que ce n'était pas ce que tu aurais aimé lire ou entendre mais c'est la vérité.

J'ai compris avec le temps qu'en fait tu étais bien plus près de moi que je ne pouvais l'imaginer. Tu fais partie de mes moindres pensées et ce, chaque jour. Tu m'aides dans chaque choix que la vie m'offre. Tu me guides toujours. Je ne pourrais l'expliquer comment mais je sais que tu jettes toujours un regard bienveillant par dessus mon épaule peu importe ce que je suis en train de faire. Tu sais te mettre sur mon chemin quand je suis en perdition, quand les doutes deviennent trop importants pour que je puisse réfléchir calmement, quand les aléas de la vie font chuter mon moral.

J'en suis même venue à croire que tu m'accompagneras toute ma vie. J'ai l'impression qu'enfant, tu es celle qui a toujours voulu me protéger. Tu as tout fait pour que mon innocence soit épargnée le plus longtemps possible et que je puisse vivre dans l'insouciance jusqu'à mes 9 ans et demi. Je sais que tu aurais voulu faire plus. C'est pourquoi tu as toujours été pour moi comme l'ange gardien qu'on espère tous avoir à un moment dans sa vie. Mais toi tu es plus forte qu'un ange qui ne fait que passer dans ma vie. Tu as su persister même après ta mort. Mémé, tu m'accompagnes de jour en jour, de nuit en nuit. Je sais que tu n'es pas loin. Il paraît que j'ai même une de tes magnifiques plumes dans le dos...


Secrète confidente
écrit le 21.07.2014 (comme quoi je t'écris tout le temps)

Cela va faire 15 ans bientôt, 
Que tu es partie là haut.
Tu nous as quitté bien trop tôt
Trop vite, comme au galop

Mais aujourd'hui je sais
Que peu importe où je suis, tu es.
Tu vis avec passion dans mes pensées
Et à chaque fois tu re-née.

Mémé, dès que j'ai un doute 
Je te parle des différentes routes
Et toi doucement, tu m'écoutes
Me guides, et sèches mes gouttes.

Tu es ma secrète confidente
La plus intime, la plus fervente
Peut-être même la plus aimante
Mais qui n'est malheureusement plus présente.

Guide encore en secret
Mes pas pendant encore des années
Car quoiqu'il arrive je t'écouterai
Ma douce et tendre mémé.


Je ne sais pas non plus comment te dire que tu es ma force. Tu es ma guide spirituelle. Maintenant sans dire de mot, la simple pensée me donne l'impression que tu es là. J'essaie tant bien que mal de suivre les directions que je pense juste mais je me demande toujours parfois si maintenant, après 15 ans, tu serais fière de moi. Suis-je devenue la jeune femme que tu espérais? Suis-je toujours ta petite fille préférée? J'essaie toujours de suivre les valeurs que tu m'as donné, mémé, même si parfois il est dur pour moi de ne pas être dans le jugement. Mais comme tu me l'as dit je ne m'approche pas des gens dont j'ai un mauvais pressentiment, que je ne sens pas, comme tu disais. J'écoute mon instinct le plus possible. Je m'écoute aussi quand j'y arrive. Mais j'ai toujours ce manque en moi. Toi.

Tu as laissé un vide incommensurable derrière toi. Je ne le remplirais pas. Je ne l'oublierais pas. Il est là. Il reste là. Car c'est la dernière chose que tu m'as laissé. Alors même si c'est dur de ne plus t'avoir physiquement à mes côtés, saches que tu as une place immense dans mon cœur et mes pensées.

Je t'aime infiniment.


Mam'z'aile Oménie.

dimanche 3 août 2014

Semaine 31 de l'an 2014 - Destinataire: l'été

Musique de la semaine à écouter: Ça sent l'été de Mademoiselle K

Petite note personnelle: j'approche des 1000 vues! Quel cadeau!

Cher été, 

D'ailleurs je ne devrais pas commencer en disant "cher été" car tu ne m'es pas du tout cher à mon coeur. Oh non! Je ne t'aime pas! Je n'ai jamais aimé cette saison. Et plus je grandis, plus je vieillis moins je l'aime. Beaucoup au contraire me diront que je suis folle car c'est la saison des vacances. Mais moi je ne l'ai jamais vécu comme tel. Ça a toujours été la saison la plus noire, la plus sombre pour moi. Je ne parle pas de la météo même si cette année, elle ne nous a malheureusement pas gâtée pour le moment. Mais je parle bien de mon moral. En plus d'être une saison dans laquelle je ne suis pas à l'aise avec mon corps, je ne suis pas non plus au mieux dans mes baskets psychiques. 

L'été a toujours été pour moi synonyme d'absence, de séparation, de deuil et j'en passe. Comment se sentir bien quand tout vous rappelle ces douloureux moments. L'été c'est aussi le moment où toutes les personnes que vous avez côtoyez toute l'année, partent pour une durée plus ou moins longue. Et moi qui suit une fille qui ne peut vivre si elle n'est pas continuellement entourée, je vis mal cette saison. Je sais que je vis mal le fait d'être seule d'une part car toutes mes vacances (en dehors des centres aérés) je les ai vécu seule quand j'étais enfant. Imaginez-vous enfant et vivre plus de 8 semaines seul! Et ça seuls les enfants uniques peuvent comprendre ce que je dis. Même quand on part en vacances avec ses parents, on ne peut pas jouer avec eux ni partager nos secrets comme avec un frère ou une sœur. Je sais que j'en ai beaucoup souffert et j'ai appris à pallier à tout cela. J'ai la chance d'avoir un cercle d'amis qui sont souvent (voire même toujours) là, que ce soit pour mes moments de joie, de doutes ou bien même de tristesse. Ce sont eux ma fratrie. Celle que je n'ai pas eu. 

Comment vivre le plus dur: la séparation avec l'être cher? J'aime quand il me partage ce qu'il a pu faire durant ses différents voyages. J'aime à m'imaginer les vivre à ces côtés, pendant que mon boulot me retient pour encore quelques jours enchaînée au paysage lyonnais qui se vide petit-à-petit de ses habitants. Tout cela fait naître une sorte de jalousie en moi, celle qui ne vous rend pas triste ou mauvaise mais celle qui provoque l'envie d'être à la place de chacune des personnes avec qui il peut être. Partager toujours et encore plus. Je n'aime pas être cette personne. Celle qui ne se contente pas de ce qu'elle a mais celle qui en veut toujours plus. Je me mettrais des claques quand je me vois comme ça. Tout cela vient sans doute de mon vécu du manque comme quelque chose de négatif. Je travaille dessus. Mettre des mots et comprendre pourquoi tous les manques que j'ai ressenti dans ma vie ont toujours eu un lien avec des évènements négatifs. Pourquoi le manque est-il pour moi la disparition/l'absence? 

Vue du Mont St Michel - Août 2013 - Quand je m'autorise cette liberté pendant l'été...


Tant de question en suspend, l'été! Et toi chaque année tu en soulèves de nouvelles! Tu ne m'aides jamais à prendre de la distance parce que je ne t'aime tellement pas que c'est une saison où mes nerfs sont toujours à vif. D'ailleurs je me rends compte que mes pires conneries ont toutes eu lieu en été. Pourquoi? J'ai besoin d'un fautif. J'ai besoin d'accusé quelqu'un et de l'emprisonner ou de lui donner une sentence qui calmerait mes pensées. Et par malheur je pense que c'est toi l'été qui va tout prendre sur le dos. C'est dur à dire mais vivement que l'hiver et sa froideur remette mes esprits en place! 

J'en peux plus! Je te déteste, l'été! Je me déteste! (cris)Mais grâce à toi, j'ai aussi appris ce qu'était "rêver" mais vraiment rêver à l'état pur. Pouvoir me créer ce monde sans toi. Ce monde où tu pourrais être plus beau et plus sympas! Je suis peut-être parti avec un apriori à ton sujet. Je sais que j'ai les cartes en mains pour faire que ce rêve devienne réalité. Mais laisse moi juste un peu de répit pour que je le laisse vivre ce rêve...

Mam'z'aile Oménie.

lundi 23 juin 2014

Semaine 26 de l'an 2014 - Destinataire: Mon petit coeur fermé à 45 tours.

Musique de la semaine à écouter: Bang Bang de Sheila

Cher petit cœur fermé à 45 tours, 

Mon petit cœur, tu as solidement fermé ta porte depuis plusieurs années déjà. Tu n'as jamais voulu me faire de mal en faisant ça. Je dirais même que tu m'as protégée de grands fous. A force de trop souffrir, tu as préféré te dire que ça ne recommencera jamais. Trois ans bientôt que je n'ai plus senti de pulsation en toi. J'ai eu plusieurs fois l'illusion que tu allais permettre à de grands hommes de franchir le seuil de tes battements. Mais non, à chaque fois, tu me faisais comprendre que je n'étais pas prête à ça. Que le temps était le meilleur de mes alliés. Qu'il fallait que je le laisse agir, que je le laisse soigner tes blessures. Car même si je me suis vaillamment relevée de cette descente aux enfers, toi tu n'as pas su en guérir tout de suite. J'ai été égoïste, pensant qu'il suffisait de m'ouvrir aux autres, sans t'écouter, en me laissant aller au plaisir et au désir plutôt qu'aux sentiments "d'aimer". Alors excuses moi d'avoir été aveugle, d'avoir été sourde, de ne pas avoir simplement toucher du doigt ta douleur. Mais j'ai du faire sans toi. Toi qui m'indiquais à chaque rencontre un électrocardiogramme plat. 

Je me suis perdue à plusieurs reprises sans toi pour me guider. Mon instinct prenait parfois le relais pour m'indiquer simplement que je ne suivais pas la bonne direction du tout. Mes amis les plus sincères ont su aussi être mes gardes fous, me prévenant des impasses dans lesquels je m'engouffrais tête baissée. C'est difficile de ne plus ressentir de sentiments purs et puissants. Tu as préféré te taire comme si je serais incapable de t’entendre à nouveau. Comme si "l'amour" ne serait plus accessible pour moi. Comme si le simple fait de savoir que ça pouvait à nouveau retentir en moi, me déstabiliserait trop fortement. Comme si ce sentiment universel ne pouvait plus toucher mon âme. Comme si tu étais le seul à pouvoir le décider. Je t'en ai voulu. Comment voulais-tu que je me construise à nouveau si tu n'étais pas prêt à t'ouvrir une nouvelle fois? 

Photo prise il y a bien longtemps, quand tu étais insouciant mon cœur. Deviens-le à nouveau!
Bang bang


Discrètement, depuis trois mois, tu m'as fait comprendre qu'il fallait que j'apprenne à m'écouter. Que tu n'étais pas sourd toi! Mais que moi, par contre je ne voulais pas entendre, pas écouter ni comprendre. Tu as attendu un coup de pied dans la fourmilière pour émettre le premier battement depuis si longtemps.  Et là, quel soulagement! Me sentir vivante de la tête au pieds. Cette impression profonde que la vie avait cessé un premier octobre au matin et qu'elle reprenait son souffle un premier avril en soirée. Mais ton premier battement, mon petit cœur, m'a fait tellement mal aussi. Te sentir vibrer était si inattendu, si inavouable, si brutal. Imagines que dans un silence profond, un silence lourd et inébranlable depuis si longtemps, un joueur de batterie se mettait à jouer un grand coup juste à côté de ton oreille. Comprends-tu maintenant mon petit cœur, que tu m'as fait peur! 

Aujourd'hui encore, même si tu as trouvé dans l'évidence et la simplicité une personne qui avait la clé pour petit-à-petit la tourner dans la serrure et t'ouvrir doucement, tu laisses en moi la peur. La peur que le battement ne trouve pas son écho. Ou alors que celui-ci se perde dans les bruits affluents de la vie. La peur de ne plus t'entendre de nouveau, que tu te brises encore. Mais je t'ai tant de fois demandé de te recoller, de te reformer même si tu n'avais jamais la même forme, le même rythme de battements, j'ai peur que la prochaine fois plus rien ne tienne. D'ailleurs tu vois, je parle comme s'il y avait obligatoirement une prochaine fois! Où est passé mon optimisme à toute épreuve? Oui... Je t'écoute mon petit cœur... Tu me dis quoi? Tu en es sûr? Alors d'accord, je t'écoute... Je ne me pose plus de question puisque tu as l'air si sur de toi!

Au fil des années, Celui avec qui tout est simplement simple a su d'une façon si évidente m'amadouer, t'amadouer. Il a su prendre le temps, se mettre en retrait mais toujours être là pour tourner doucement la clé, si précieuse pour toi. Tour après tour tu baisses tes armes et tes défenses mon petit cœur. J'ai toujours peur mais toi apparemment tu es prêt à franchir toutes les barrières. J'ai donc hâte, dans le plus pur secret entre toi et moi, que les 45 tours soient faits. Qu'ils passent au doux rythme d'une belle mélodie écoutée sur un vinyle. On prendra le temps, toi et moi, comme on l'a toujours fait pour se donner entièrement, en confiance, à celui qui malgré les complications rend toujours tout évident et simple... 

A bientôt mon petit cœur,  quand on sera prêt, quand on sera à cœur ouvert...

Mam'z'aile Oménie.

dimanche 20 avril 2014

Semaine 16 de l'an 2014 - Destinataire: Mon brouillard épais.

Musique de la semaine à écouter: Stolen dance de Milky Chance

Cher brouillard épais, 

Il y a bien longtemps que tu n'as pas été si épais dans ma vie. Et je peux te l'avouer à demi-mots: tu ne m'avais pas manqué. Loin de là. Comment ça se fait que tu es revenu? Si vite et si épais, lourd? Il y a tant de raisons qui pourrait l'expliquer. Mais peu importe tu es là, et j'attendrais que tu t'en aille de toi-même. Doucement avec de la chaleur, de la douceur et de la lumière tu t'en iras, je le sais. Alors une fois de plus je vais laisser le temps exercer son pouvoir si bénéfique. Je vais rester là, à t'observer, le sourire au bord des lèvres. Car si tu croyais que tu allais m'occulter le droit d'être heureuse, tu te mets un doit dans l’œil. Même si tu es là je veux me dire que j'ai le droit de profiter de mes bonheurs quotidiens qui m'apportent tant. Je t'occulte parfois, même si le fait de ne pas y voir à 5 mètres est tout de même ennuyeux je l'avoue... Je profite du moment présent et ça tu ne peux m'en empêcher. 

 
"Le brouillard est un danger. Mais relatif: au moins, on voit qu'on n'y voit pas." - Photo prise en décembre 2013

J'ai pris la route de la vie. J'aime m'y promener et me laisser surprendre par toutes les surprises que je rencontre au long du chemin. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises ce sont elles qui agrémentent l'espoir, les doutes, les rires, les pleurs, les joies, la tristesse. Ce sont elles qui nous font sentir qu'on existe, qu'on vit, qu'on respire. Et toi, sur ce long chemin tu décides parfois de t'insérer. Je remarque que c'est toujours à un moment important. Aujourd'hui, tu es là. Et quand hier j'aurais pleuré, hurlé, fuis... Ce jour, je te regarde. Je regarde droit devant. Je sais que plus loin il y a une intersection avec plusieurs chemins possibles. Tu me les caches tous. Tu ne veux pas que je vois plus loin. Alors tu penses me mettre dans une situation où les choix vont s'imposer. Où je vais devoir les faire. Mais non, je regrette. Je n'en ferais aucun. J'en suis dans l'incapacité. Alors je m'écoute moi. C'est la seule chose que tu me laisses faire et c'est déjà pas mal. Le chemin que j'emprunterai sera celui du destin, celui qui s'offrira à moi de lui-même. Celui qui me fera vibrer, qui sera l'évidence que je ne vois pas encore. Bref, tu es là, brouillard épais, je ferais avec toi. Mais je ne ferais rien d'autre que te regarder partir. 

"I want you by my side
So that I never feel alone again
They've always been so kind
But now they've brought you away from here

I hope they didn't get your mind
Your heart is too strong anyway
We need to fetch back the time
They have stolen from us

...

Coldest winter for me
No sun is shining anymore
The only thing I feel is pain
Caused by absence of you

Suspence is controlling my mind
I cannot find the way out of here
I want you by my side
So that i never feel alone again
"

Milky Chance - Stolen dance


Il n'y en a qu'une seule qui avait le don de faire partir mes brouillards d'enfant très rapidement, c'est celle qui a la plus grande place dans mon cœur aujourd'hui encore. Malheureusement, elle ne connaît pas mes brouillards d'adulte. Mais au fond de moi, j'essaie de trouver les mots qu'elle m'aurait dit face à toi. Elle m'aurait dit de prendre le temps, de prendre du recul, de respirer. Elle aurait trouver la tendresse d'une mémé pour me dire qu'il y a bien pire et qu'avec les années, on se rend compte de la dérision que peuvent prendre certaines situations. Elle m'aurait donné la force de ne pas fuir et de simplement attendre que tu disparaisses pour y voir plus clair. Tout ce que je suis en train de faire, en somme. 

Je n'ai plus peur. Plus maintenant. J'ai grandi depuis ta dernière visite. Pas en centimètre ça c'est sur, mais j'ai appris la patience. Certes c'est tout neuf, tout nouveau donc je sais que les acquis ne sont pas certains. Mais j'y crois. J'attends donc patiemment que tu trouves un autre chemin de vie à embêter. D'ailleurs pour t'aider je vais te souffler dessus, et petit à petit tu disparaîtras comme tu es venu... Sans avoir à faire de choix et en suivant mon instinct. 

A plus, Brouillard épais! 

Mam'z'aile Oménie


dimanche 16 mars 2014

Semaine 11 de l'an 2014 - Destinataire: Ma force intérieure

Musique de la semaine à écouter: Strong de London Grammar

Chère force intérieure, 

Je voulais t'écrire depuis bien longtemps déjà mais hélas, je n'ai jamais su trouver les mots qui seraient les plus appropriés pour te mettre en valeur. Je t'ai découverte, il y a peu de temps au final mais tu as été un ancrage dans ma vie. Tu m'as permis de me relever de nombreuses chutes. Tu as été la canne sur laquelle m'appuyer quand je perdais pieds, quand je doutais, quand j'étais terrorisée. Tu as su prendre ta place au fond de moi, afin d'ouvrir mes yeux, sur la femme que je pouvais devenir si je prenais conscience de ton importance.

"Excuse me for a while,
While I’m wide eyed and so down caught in the middle"

Quand je vois toutes les chutes, tous les retours à la case départ, que la vie m'impose par moment, je pense intérieurement que si tu n'étais pas là, je ne serais pas là où j'en suis aujourd'hui. Le passé est le passé. Rien ne sert de regarder derrière soi sauf si cela peut t'apporter courage et espoir. Je me dis que ce ne sera jamais pire qu'il y a deux ans et demi. Alors avec toi à mes côtés, je pourrais tout affronter. Comment pouvoir te remercier pour tout ce que tu as su m'apporter (et que tu m'apportes encore)? Tu m'as permis de tourner tant de pages, d'avancer sans jamais reculer (ou alors pas bien loin). Avec toi, je peux regarder tout droit, je n'ai plus besoin de baisser les yeux, de courber l'échine, de garder ce que j'ai à dire pour moi, d'être effrayée à l'idée d'avoir mal. Je me sens sereine, libre d'être celle que je suis, avec mes blessures et mes sourires. 

Il y a des rayons de soleil qui ne se voient pas parmi les autres. Tu en fais partie. Simple et pourtant si lumineuse, tu as réussi à démontrer à ma petite personne que je ne suis pas insignifiante, que je peux vivre et non survivre, que grâce à toi, ma force intérieure, je peux dire "non", je peux lutter de façon incessante contre tout ce que je ne souhaite plus dans ma vie. Je parais parfois avoir une terrible confiance en moi, mais c'est que mon masque est bien attaché à mon minois. Cependant, je dois avouer,parce que tu es présente,que j'arrive à force de volonté à atteindre mes objectifs sans les perdre de vue, sans me perdre. 

"Yeah I might seem so strong
Yeah I might speak so long
I’ve never been so wrong
"

J'ai conscience de ressentir des ailes me pousser dans le dos de temps en temps grâce à toi, mais les doutes, les questionnements, les incertitudes, me les coupent souvent à ras de ma peau. Ce n'est pas grave dans le fond. Cependant, j'ai l'impression que les personnes qui ne me connaissent pas encore réellement, ont une image de moi fausse. Non je ne suis jamais sure de moi. Je doute constamment. Mais tu es là, tu me permet de toujours mettre un pied devant l'autre. Même si rares sont les fois où je fais le premier pas...

"Je suis tombée dans les plumes" - mars 2014


J'ai senti ta main glissée dans la mienne et depuis que j'ai perdu mon ange, tu ne l'as jamais quittée. Et pour ça, merci chère force intérieure.

Je te suis reconnaissante pour tout. J'ai seulement peur qu'un jour tu t'en ailles et que je n'ai plus les moyens de lutter contre mes démons qui semblent partis si loin. J'aimerais tant que tu ne lâches jamais ma main. Qu'ensemble nous puissions découvrir toutes les nouvelles aventures qui s'offrent à moi, à nous. Et pourtant, j'ai comme une certitude, qu'avec le chemin déjà parcouru, je ne ferais plus demi-tour. A suivre...

Mam'z'aile Oménie.