mardi 28 mai 2013

Semaine 22 de l'an 2013 - Destinataire: un de mes mode de fonctionnement: le mode rupture.

Musique de la semaine à écouter: Talk to me de Yodelice


Cher mode de fonctionnement, chères ruptures, 

En ce moment, il y a un thème qui revient sans cesse. Que ce soit auprès de celle qui peut tout entendre de moi, avec celui avec qui tout est simplement simple, celle qui est parfois si loin mais qui est toujours tout près, celle qui m'a mise au monde; ce thème revient sans arrêt. Il tourne en boucle et peu importe le comment du pourquoi il est à nouveau mis sur le tapis au cour d'une discussion: mon fonctionnement en ruptures. Je ne sais pas si cette lettre a pour but de mieux me comprendre mais en aucun cas elle ne trouvera une excuse dans mes actes. J'ai l'impression que cette façon de faire est un fait chez moi et qu'il est immuable.

Peu importe que les ruptures soient d'ordre sentimentales, amicales, familiales, géographiques ou autres, elles font parties de ma vie. Elles expliquent certains actes, certaines situations, certains mots et même certaines lettres mais en aucun cas elles ne peuvent trouver de raison à elles-mêmes. Depuis toute petite, je crois que je vis uniquement sur ce mode de fonctionnement. Alors comment pourrais-je penser et agir différemment? Comment pourrais-je comprendre qu'il y a d'autres façons de faire qui pourraient m'être bénéfiques, puisque de toute façon il n'y a que ce mode que je connaisse?

Quand celle qui peut tout entendre de moi m'a demandé ce qu'était la différence pour moi entre une séparation et une rupture, je n'ai pas su quoi lui répondre, tout simplement car pour moi ces deux termes ont le même sens. Elle m'a lancé un regard qui ne peut être décrit mais l'intention dont il faisait preuve me laissait croire que j'avais tout faux. Au delà d'un échec, j'ai perçu à ce moment là qu'il fallait que je travaille sur cette notion ou plutôt ces deux notions. Alors depuis quelques mois ces deux petits mots restent dans un coin de ma tête sans que je puisse me les ôter. Ils m'accompagnent dans chaque instant de ma vie et à chaque fois qu'ils refont surface dans ma conscience, j'ai un goût amer en bouche à ne plus savoir que faire... Comme quoi, parfois, une seule question peut tout remettre en cause. 

Ici je n'accuse personne. C'est la vie. Mais un mode de fonctionnement on ne l'acquiert pas pour rien, ni innocemment. On n'est pas ce que l'on est sans raison. Je pense que la vie m'a façonné ainsi. A chaque élément perturbateur dans mon existence, je ne sais faire qu'une chose: rompre. Couper tout élément qui pourrait me faire penser du côté sombre à ce que j'ai pu vivre. Même si l'histoire est belle et jolie, c'est souvent moi qui y met le point final par ces quelques mots prononcés ou non "je crois que je ne vais pas avoir d'autre choix que de couper les ponts. C'est mieux ainsi"; ont rythmé toutes mes émotions, tous mes sentiments. Toutes les personnes qui ont pu vivre cela avec moi, ont pu se dire "Mieux pour qui?".

Celle qui est parfois si loin mais qui est toujours tout près, m'a posé une question anodine qui n'a fait que me bouleverser minutes après minutes: (je la reformule un peu) "Si une personne qui a fait partie de ta vie, voudrait avoir de tes nouvelles ou même prendrait de tes nouvelles, qu'est-ce que ça te ferait? Et d'ailleurs, n'aimerais-tu pas avoir de leurs nouvelles?" Comment pouvoir répondre sincèrement à cette question quand on ne se l'ai jamais posée?! Et sachant que pour moi quand une relation (avec qui que ce soit) est finie, c'est fini: coupage de pont, on n'en parle plus. On garde uniquement les souvenirs, et les meilleurs d'ailleurs! Alors aujourd'hui, je dirais que ça ne me toucherait pas que la personne veuille de mes nouvelles et je crois même que même si elle faisait le pas, je ne répondrais pas. C'est dur. Et en y pensant plus particulièrement, je crois qu'une fois de plus c'est ma fierté qui parle... car en vrai, je peux dire que pour une personne cela me ferait plaisir... mais en même temps peut-être si mal!

S'assoir sur un banc: penser. "Baby talk, it's me".  Ma tante Caro sur un banc à Thoard. Mai 2013.


Je suis perdue. Quand on déstabilise un mode de fonctionnement, on touche à quelque chose de profond qui remanie tout, toute notre vie, notre vision des choses. Face à tout cela, à toutes les questions que ça soulève, face à ces tiraillements internes qui viennent bousculer toute ma façon de penser, je n'ai qu'une envie: tourner la page sur cette fichue lettre! Rompre simplement toutes ces incertitudes qui s’immiscent dans mes pensées. Fuir les questionnement nouveaux qui m'ébranlent... 

"Something just changed in your soul
tell me baby what’s wrong
what’s going on
have you been crying
 ...
something got hold of your soul
you’re like never before
is there something more
have i missed anything."

Talk to me - Yodélice

Encore et toujours ce mode de fonctionnement qui revient sans cesse en mode ON! Et si je le mettais en mode OFF ne serait-ce que quelques temps, sur ce sujet pour poser une question et une seule:

Rompre sans cesse les relations comme je le fais, ne serait-ce pas une simple fuite? 


Mam'z'aile Oménie. 



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